Myrrhe HE épurée
Origine : Somalie

• Details et description produit

  Introduction :

  La myrrhe est un arbuste épineux, à feuilles caduques des régions semi-arides d'Afrique orientale. On le rencontre en Égypte, en Éthiopie, au Soudan, en Arabie et en Somalie. Sa taille n'excède pas 8 m de haut avec des branches noueuses vigoureuses, des feuilles ovales, glabres, trifoliées, aromatiques et des petites fleurs blanches à orangé. Les branches se terminent en épines pointues. Les feuilles n'apparaissent que pendant la saison des pluies, l'arbre restant nu le reste de l'année. L'arbuste possède des canaux sécréteurs de gomme juste sous l'écorce. Cette gomme est la myrrhe : c'est un liquide épais qui s'exsude naturellement des crevasses de l'arbre car l'écorce est mince. Sa floraison a lieu à la fin de l’été en fleur rouge-orangé. Dans le même temps le tronc et les branches se couvrent de boursouflures d’où s’écoule la résine jaune. La myrrhe véritable est connue sous le nom de "karam".

  Histoire :

  Le nom de la myrrhe viendrait de sa particularité à exsuder sa gomme puisqu’il semble provenir du grec murro qui signifie « je coule ». La myrrhe a eu une grande importance dans les anciennes cultures et c'est l'une des plus anciennes matières premières utilisée en parfumerie, en cosmétique mais aussi dans les processus d’embaumement, les Egyptiens s’en servaient déjà il y a plus de 4000 ans. Les Egyptiens l’utilisaient pour leurs parfums et cosmétiques (Zahnd and Sapinkopf), à l’occasion des banquets en l’honneur des morts, les serviteurs posaient des cônes parfumés sur la tête des convives. Ces onguents parfumés, composés essentiellement de myrrhe, fondaient et les enveloppaient d’une odeur suave. C'était aussi l'un des constituants (Kyphi) des préparations pour embaumer les morts, les bandelettes des momies en étaient imprégnées. Les textes de plantes médicinales Chinois décrivent la myrrhe en 600 avant JC, et elle a une longue histoire dans la médecine Ayurvedique. Le nom de Myrrhe, môr, dans les langues sémitiques désigne ce qui est amer. Chez les Grecs aussi la myrrhe jouait un rôle important. Déjà, au VI ème siècle av J.C, dans son Histoires des plantes, au chapitre des odeurs, Théophraste parle à plusieurs reprises de la myrrhe pour parfumer le vin. C’était en effet une pratique courante dans l’Antiquité de mélanger des épices aux vins, pour le parfumer et le plus souvent pour relever un arome trop fade ou en atténuer un ton aigre. "La Myrrhe, dit Théophraste, dans son traité des Odeurs, est chaude, mordante avec un pouvoir astringent et elle a de l'amertume" L'arbuste n'existait pas en Palestine. Il était importé d'Arabie où les parfums tenaient une grande place dans la vie des orientaux. L'essence de myrrhe était souvent associée à d'autres parfums comme dans la Bible avec l'aloès et l'encens (Matthieu 2,11) : "Entrant dans la maison, les mages virent l'enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage; ouvrant leurs coffrets, ils lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe". Le livre "le Cantique des Cantiques", poème qui célèbre les amours d'une princesse de Judée avec un fils du pharaon, fait référence six fois à la myrrhe. La myrrhe est aussi associée aux offrandes et aux offices religieux, au cours desquelles elle est brûlée avec l’encens. Chez les Chrétiens, la myrrhe est l’un des présents (avec l’or et l’encens) offerts par les rois mages à l’Enfant Jésus. Elle est aussi un des composants de l’huile de l’onction sainte. Dans un passage de l’Ancien Testament, il est dit que le corps de Jésus est imprégné d’aromates, parmi lesquelles figurent l’aloès et la myrrhe. Mythologie Grecque: Dans la mythologie Grecque, la déesse Myrrha fille de Cinyras roi de Chypre est secrètement éprise de son père. Avec l'aide de sa nourrice, elle réussit à rejoindre le lit paternel. Cinyras découvre avec effroi que le visage de sa maîtresse est celui de sa propre fille et veut la tuer. Myrrha, enceinte de son père, est abandonnée à elle-même dans les bois où elle erre pendant neuf lunes, implorant les dieux de la bannir du monde des vivants et de celui des morts. Les dieux entendent sa prière et la transforment en arbre. La myrrhe serait ses larmes ayant coulé lors de sa transformation. Myrrha accouche d'Adonis par une fente de son écorce.

Les documents à télécharger ci-dessous sont au format PDF(en savoir plus sur le format PDF)